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Chronique d'un élève avocat

Le CRFPA est l’épreuve de tout étudiant en droit qui se destine à la profession d’avocat. Avec des taux de réussite inférieurs à 35%, cet examen tant redouté à la réputation d’écrémer autant parmi les bons élèves que parmi les moins bons. Il se distingue fondamentalement des autres examens passés dans le cadre de l’Université et, partant, nécessite une préparation toute particulière.

Cette singularité va de pair avec un certain manque de visibilité alors que les étudiants aimeraient, pour mieux s’y préparer, connaître les ficelles de cette épreuve inédite et s’enquérir de précieux conseils et de retours d’expérience.

Un ancien étudiant revient sur son expérience du CRFPA. Il donne une méthodologie pour préparer l’examen d’entrée épreuve par épreuve, des conseils d’organisation et de motivation ainsi que des renseignements sur le déroulement d’une année une fois admis.

Cet ouvrage offre de véritables pistes de réflexion pour se préparer sereinement à l’examen du CRFPA.

Qui est l'auteur ? Wissam Mghazli est aujourd’hui avocat au barreau de Paris. Il est titulaire d’un master 2 professionnel en Droit des affaires et est également diplômé d’une grande école de commerce.

Il enseigne par ailleurs le Droit des affaires et sa méthodologie dans plusieurs établissements d’enseignement supérieur. Formé au contentieux et à la résolution des conflits dans plusieurs cabinets d’affaires anglo-saxons, il a décidé de se lancer dans la grande aventure en posant sa plaque aux côtés de son ancien Maître de stage et mentor.

Il répond aujourd'hui à nos questions.

As-tu une recette-miracle pour réussir le CRFPA ?

Lire mon livre ? (rires). Non, plus sérieusement, je ne pense pas qu’une recette-miracle existe en la matière, sinon ça se saurait depuis longtemps. J’ai la conviction que chaque étudiant en IEJ a les capacités de réussir cet examen à condition de travailler d’arrache-pied et de suivre une bonne méthodologie.

L’une des astuces cruciales, selon moi, consiste à se rendre à la quasi-totalité des cours d’actualisation dans les matières choisies à l’examen. Les étudiants ont souvent tendance à sous-estimer ces « cours d’actus » mais il ne faut pas oublier que, dans la majorité des cas, les séances sont dispensées par l’enseignant qui conçoit les sujets et il y a de fortes chances pour qu’il mette l’accent sur les arrêts qui tomberont le Jour J.

Est-il raisonnable de combiner M2 et IEJ ?

Oui bien sûr. Je pense même que c’est un choix judicieux. Certes, il va falloir courir deux lièvres à la fois et les journées risquent d’être longues mais, dans la mesure où cet examen est très académique, les cours à l’Université, les TD et les révisions pour les partiels permettent de rester dans le bain.

En outre, il peut être pertinent de choisir sa spécialisation de M2 comme matière à l’épreuve pratique du CRPFA et faire ainsi d’une pierre deux coups.

Je connais beaucoup d’étudiants ayant fait ce choix qui, finalement, s’est avéré payant. Pour ma part, j’ai combiné l’IEJ avec une année de césure en cabinet d’avocats et j’ai donc passé les épreuves du CRFPA de septembre, en début de M2. Cela m’a également permis de faire passer mon M2 en PPI une fois à l’EFB.

Quand commencer à réviser ?

Dans le meilleur des cas, il conviendrait de se mettre aux révision dès le début des cours à l’IEJ, notamment dans le but de suivre le rythme des galops d’essai. Malheureusement, il arrive souvent que, par manque de temps voire de motivation, nous ne commençons à réviser qu’au printemps, et encore…

Je crois qu’il faudrait sérieusement s’y mettre à partir d’avril-mai afin de maîtriser ses cours et les « actus » de l’année avant l’été. L’idéal serait ainsi de consacrer son été, avec ou sans prépa, à la réalisation de galops et d’annales et surtout de comprendre ses erreurs à partir des corrections.

À ce sujet, penses-tu que la prépa d’été soit indispensable ?

Indispensable non. Je connais certaines personnes qui ont réussi, parfois brillamment, sans faire de prépa.

Cela dit, je recommande vivement de faire une prépa pour deux raisons principales.

En premier lieu, on est très bien encadré, d’une part, avec des échéances hebdomadaires (cours, actus, examens blancs, corrections, etc.) et, d’autre part, grâce à l’entourage de camarades qui sont là aussi pour réussir. Il est ainsi plus facile de garder le cap et de maintenir sont rythme à des périodes où le soleil et le farniente peuvent rapidement prendre le dessus.

En second lieu, les enseignants et correcteurs sont souvent très compétents dans leur matière et sauront, en principe, aviser les « préparationnaires » de manière efficace et leur livrer de précieux conseils pour l’examen.

Pourquoi la note de synthèse est-elle tant redoutée par les étudiants ? La méthode que tu livres dans Chronique d’un élève avocat est-elle la bonne ?

La note de synthèse est une épreuve totalement inédite pour les étudiants qui n’ont fait que du Droit dans leur cursus. C’est cette peur de l’inconnu qui, à mon avis, peut en effrayer certains. D’où l’intérêt de faire le plus possible de galops d’essai ou d’annales à la maison afin d’acquérir un maximum d’expérience et développer de véritables automatismes.

Je pense qu’avec une bonne méthodologie, cette épreuve est largement à la portée de tous, d’autant plus qu’elle ne nécessite pas la mise en mouvement de connaissances juridiques : tout est dans le corpus de documents !

Oui, la méthode que je livre est la bonne… pour moi. C’est celle que j’ai façonné au fur et à mesure de mes galops en fonction des enseignements que j’avais reçus et des méthodologies rencontrées à l’IEJ, en prépa ou dans les livres.

C’est à présent aux étudiants d’en faire de même en s’inspirant de cette méthode afin d’y prendre ce qu’ils considèrent comme adapté à leur façon de travailler pour, in fine, façonner leur propre méthodologie.

D’ailleurs, pourquoi avoir écrit un livre et pas un blog ?

Il y a d’un côté quelques blogs et articles sur Internet qui livrent certains conseils sur le CRFPA. De l’autre côté, il y a les livres classiques de méthodes juridiques. Chronique d’un élève avocat se veut précisément à mi-chemin entre ces deux types de littérature en mêlant à la fois retours d’expérience et conseils méthodologiques et organisationnels orignaux.

Par ailleurs, et malgré l’avènement d’Internet et du tout-numérique, je crois que rien ne pourra remplacer un livre, la sensation procurée par le toucher de la couverture et du papier, ou encore le fait de pouvoir l’annoter, gribouiller ses pages, souligner des phrases, etc.

À ce propos, la présentation de ton livre assez originale. Tu commences par ton retour d’expérience de ton année à l’IEJ puis tu donnes une méthodologie pour chaque type d’épreuves et enfin tu livres des conseils de motivation et d’organisation. Comment lire ce livre exactement ?

Il n’y pas vraiment de règle.

Il peut être lu, page après page, tel un récit, notamment pour la première partie sur l’année à l’IEJ. À l’inverse, le lire dans le désordre, à chaque moment d’interrogations sur un point particulier du CRFPA, est tout à fait possible. Vous pouvez même le lire à l’envers !

Un conseil aux étudiants des IEJ pour terminer ?

Croyez en-vous. Vous aurez déjà parcouru la moitié du chemin !

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